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Malaga « Ciudad del Paraíso » de Vicente Aleixandre

11/09/2023
Vicente Aleixandre

Andalou universel de la Génération de 27, son œuvre se caractérise par l'utilisation de la métaphore et il est reconnu comme le principal poète surréaliste espagnol.

Vicente Aleixandre (Séville, 1898-Madrid, 1984).

Le Nobel de la Génération de 27

Poète. Andalou de portée universelle, il reçoit le Prix Nobel de littérature en 1977, qu'il interprète comme symbole de la solidarité humaine, « par son écriture poétique créative, ancrée dans la tradition lyrique espagnole et dans les courants modernes, qui éclairera la condition de l'homme sur le cosmos et dans la société de l'heure présente, alors qu'elle représente une grande rénovation de la poésie espagnole ».

Vicente Aleixandre Merlo est né à Séville le 26 avril 1898 et il déménage à seulement deux ans à Málaga, « Ciudad del Paraíso », qui exerce une influence décisive sur sa cosmovision et son imagerie poétique, en particulier à Sombra del Paraíso. Plus tard, il affirme : « Je suis un malaguène né à Séville, ou un sévillan grandi à Málaga », alors qu'il reconnaît le rôle important des années d'enfance. En 1909, il part avec sa famille à Madrid où il passe le reste de sa vie. Malgré cela, il reconnaît : « Jamais, je ne me suis senti espagnol, mais andalou et méditerranéen ».

Il souffre d'une grave maladie et pendant sa récupération, il écrit des poésies qui sont publiées dans les revues culturelles les plus importantes de l'époque, obtenant ainsi un grand succès. Il commence là son amitié avec les autres membres de la Génération de 27, comme Federico García Lorca et Luis Cernuda. En 1934, il reçoit le Prix national de littérature.

Après la Guerra Civile, il reste en Espagne et son œuvre prend une tournure très personnelle. En 1949, il est nommé Académicien de la Langue et dès lors, il se transforme en maître et protecteur des jeunes poètes espagnols, qui lui rendent souvent visite dans sa maison de Madrid, où il organise de manière fréquente des réunions entre amis littéraires.

Son œuvre se caractérise par l'utilisation de la métaphore et il est reconnu comme le principal poète surréaliste espagnol. En 1977, il reçoit le Prix Nobel, avec lequel on reconnaît universellement son œuvre et, d'une certaine manière, celle de toute la Génération de 27.

Enfance malaguène

« Je suis né à Séville et comme je le dis toujours, j'ai grandi à Málaga. De sorte que de Séville je sais seulement que j'y suis né, mais je n'ai pas de mémoire d'enfance. Tous mes premiers souvenirs de la vie sont malaguènes. Je suis né à la lumière, et y compris les livres, à Málaga – une autre manière de naître- , car là j'ai appris à lire, ce qui est la deuxième naissance. Mes grands-pères vivaient sur l'Alameda à Malaga. Mes parents, près, dans la rue qui est aujourd'hui rue de Cordoue, numéro 6, qui était alors appelée Alameda de Carlos Haes. [...]”.

Ciudad del Paraíso

« À Málaga j'y vécus depuis que ma naissance. Mi père était ingénieur des chemins de fer, et je suis né à Séville parce que mon père avait là son travail. Il a ensuite été muté à Málaga, où il y avait la centrale. Elle portait un joli nom : Compagnie des Chemins de fer andalous. C'était une édifice très grand et un peu délabré, et, les malaguènes, toujours prêts à nommer et baptiser les choses, donnèrent à cette énorme bâtisse des délégations le nom de El Palacio de la Tinta.

Mes parents, ma sœur et moi vivions à Málaga jusqu'en 1909. Cela m'a donné du temps pour découvrir la vie, apprendre à lire, commencer à aller à l'école, puis à un collège… Il semble que mon destin de poète d'une certaine génération, qui se distinguerait par l'amitié entre ses membres, voulait déjà s'annoncer. Parce que moi là-bas, dès l'enseignement primaire, j'ai été compagnon et ami de qui allait être par la suite un compagnon dans la poésie : Emilio Prados. Je crois qu'elle peut être appelée, à juste titre, l'amitié la plus ancienne de la génération. Emilio vivait dans la célèbre rue de Larios et moi, j'y allais seul – ma famille était très libre, très confiante, je l'appelais et nous continuions jusqu'à la rue de Grenade, où était situé notre Collège. C'était une Málaga calme, avec une saveur que maintenant a consacré le peintre malaguène, cousin de Picasso, Manolo Blasco, qui a fait toute sa peinture de génie à base des souvenirs des débuts de siècle – une peinture très suggestive, et c'est cette Málaga que j'ai vécue ».

Ses amis de « Littoral »

Vicente Aleixandre a maintenu une relation étroite avec Málaga pendant toute sa vie. Il y a laissé un de ses meilleurs amis, le poète Manuel Altolaguirre, qui avec Emilio Prados dirigeaient l'Imprenta Sur, qui publiait la prestigieuse revue de pensée Litoral, toute une référence pour les membres de la Génération de 27.

L'Imprenta Sur a d'abord fonctionné et pour peu de temps, dans la rue Tomás Heredia, nº 24, puis dans la rue voisine de San Lorenzo, nº 12.

De nos jours, cette imprimerie qui a forgé des textes de García Lorca, Alberti, Bergamín ou Cernuda, entre autres, fonctionne encore et elle peut être visitée dans le Centre culturel provincial María Victoria Atencia. L'édifice du Centre culturel provincial accueille des salles d'expositions, un auditorium, le Centre de la Génération de 27 et la Bibliothèque provinciale Cánovas del Castillo.

Le Centre culturel provincial María Victoria Atencia est situé dans l'ancienne Casa de Expósitos de Málaga, populairement connue comme Casa Cuna, son entrée se trouvait dans la rue Parras. Il s'agit d'un singulier exemple d'architecture civile du XVIIIème siècle, dont sa construction souligne sa façade extérieure. Son entrée actuelle, toutefois, se trouve sur la rue parallèle calle Ollerías, 34.

L'Alameda et le Paseo du parc

Une plaque commémorative rappelle dans l'actuelle rue Córdoba, nº 6, que cette maison Vicente Aleixandre a passé son enfance. Cette rue de l'Alameda Principal était au début du siècle passé une zone d'influence de la zone voisine portuaire de Málaga, remplie de bistrots et d'une touche presque exclusive à l'époque : le cinéma Pascualini s'y est installé en 1907, jusqu'à ce qu'une bombe le détruise en 1937, dans ce qui est aujourd'hui le Théâtre Alameda.

Depuis l'Alameda, Aleixandre marchait jusqu'à la promenade du parc, qui au début du siècle passé prenait pratiquement les formes de la forêt tropicale de nos jours.

Et c'est que, le parc de Málaga est le troisième meilleur jardin subtropical d'Europe, curieusement, on trouve également dans la capitale de la Costa del Sol le deuxième, qui est le Jardin botanique et historique Finca de la Concepción. Seulement dépassé par l'Oratava de Tenerife.

Pendant la promenade, ne ratez pas l'opportunité d'admirer le Palais de la Douane, futur siège du Musée de Málaga des Beaux-arts et l'Ancienne maison des Courriers et Télégraphes, aujourd'hui siège de la rectorat de l'Université de Málaga, un bel édifice de style néomudéjar. Un peu plus à l'avant, on trouve la Mairie de Málaga, de style néo-baroque, œuvre des architectes Guerrero Strachan et Rivera Vera et la banque d'Espagne, de style néoclassique.

L'Alcazaba (citadelle)

Aux dos de la promenade du parc, s'érige la majestueuse Alcazaba. D'époque Musulmane, ce palais forteresse est situé aux pieds de la montagne Gibralfaro, où est le Château, défense arabe à laquelle il était uni par un couloir protégé par des murailles appelées La Coracha ; avec le Théâtre romain et devant le édifice de l'Aduana. C'est une opportunité pour voir en seulement quelques mètres l'union des cultures romaine, arabe et de la Renaissance, ce qui fait de ce coin un lieu très spécial.

  

Promenade 1. Centre d'art contemporain de Málaga - Alameda Principal - Calle Córdoba - Avenue Manuel Agustín de Heredia - Port de Málaga (quai 1 et Palmeraie des Surprises) - Centre Pompidou de Málaga.

 

Promenade 2. Calle Córdoba - Alameda Principal - Plaza de la Marina - Paseo du parc - Rectorado - Mairie - Banque d'Espagne - Musée du Patrimoine municipal.

 

Promenade 3. Paseo del Parque - Palais de l'Aduana - Alcazaba - Théâtre romain - Musée Picasso Málaga - Plaza de la Merced - Maison natale de Picasso.

Malaga « Ciudad del Paraíso » de Vicente Aleixandre